(La version française suit)
RETHINKING REVOLUTIONS
From Lenin to Sankara and
beyond:
State of Knowledge and
Perspectives
This panel/roundtable/workshop is the follow-up of the
online conference of the same topic organized in Ouagadougou, Burkina Faso, on
July 11-12, 2022.
The Covid-19 pandemic is only one of the major crises of this new
millennium, marked by a fundamental questioning and major mobilizations at the
social, political, economic, cultural, and environmental levels. In such a
context of real and symbolic breaking points, where a dream for radical changes
towards a better world is very strong, the word “revolution” is among the first
to appear in mind as a possible way out. It sprang up from historical reservoir
together with names of political leader associated to the word: Lenin, Mao,
Gandhi, Soekarno, Tito, Ho Chi Minh, Fidel Castro, Che Guevara, Sékou Touré,
Modibo Kéita, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Hugo Chavez, Evo Morales, Thomas
Sankara... (the absence of female name in the list reflects the historical reality of men-dominated social
structure worldwide that is still the case to the present day). The word is
often attached to a country (French Revolution, Russian Revolution, Chinese
Revolution, Cuban Revolution…), a colour or an adjective (Industrial
Revolution, Cultural Revolution, Green Revolution, Orange Revolution, Quiet
Revolution…), a symbolic object (Revolution of Roses, Revolution of the
Carnations…).
The inter-and-transdisciplinary conference "Rethinking
Revolutions" aims to bring together researchers and activists to revisit
and rethink revolutions, to build a state of knowledge and to draw lessons for
the future. The reflections could focus on concrete case studies or be more
general and theoretical. They could also examine the uses of the concept of
revolution in a particular discipline or field of activity: the spectrum of
such an inquiry goes from the political to the sociological, cultural,
metaphorical, and symbolic dimensions.
It is also necessary to question how revolutionary ideas, figures, and
symbols emerge and circulate: their translation, adaptations to different
contexts, etc. In this matter, it will be of importance to examine the scarcity
or invisibility of revolutionary women, the circumstances that explain these
phenomena, and the role of women in historical or contemporary revolutionary
processes. The scope of the conference goes from the study of colors, flora,
and their revolutionary meanings, to that of real historical or current
revolutionary situations, places, or personalities. The expected presentations
should focus on building a state of knowledge that enlightens
"revolution" as practice and concept as well. On the other, it will
be relevant to add to this effort of rethinking the revolutions, a reflection
on its uses in the current post-pandemic context and question the perspectives.
Paper presenters may deal with questions such as:
- What has been identified as
revolutionary?
- What contexts have made the emergence of
revolutionary ideas, actions, and figures possible?
- What assessment can be made in specific
revolutionary contexts?
- How specific revolutionary movements end
and what is the political, ideological, social, and cultural framework used to
(re)interpret the past, present and future of communities?
- Is it possible to evaluate and identify
“successful” and “failed” revolutions? With which tools and criteria?
- Could the concept “revolution” be
applied to current or past specific situations, which haven’t been labeled as
such?
- Where are ignored or misjudged
revolutionary figures – particularly women – and explains their invisibility or
the misinterpretations of their actions?
- Is the concept of revolution still
useful, under which conditions could it be or not operative to design socio-political
actions on the one hand, and on the other and, to conceptualize them?
-
Etc.
Coordinator:
Isaac BAZIÉ, Burkina Faso/Canada (Prodessor,
Doctor, Department of Lierary Studies, Director, Laboratory of Innovative
Africas, Université du Québec à Montréal, Québec, Canada)
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REPENSER LES REVOLUTIONS
De Lénine à Sankara et au delà:
Etat des lieux et perspectives
Ce
panel/tableronde/atelier est la suite du colloque en ligne du même thème
organisé à Ouagadougou, Burkina Faso, du 11 au 12 juillet 2022.
La pandémie de Covid-19 n'est qu'une des crises
majeures de ce nouveau millénaire, marqué par une remise en question
fondamentale et des mobilisations importantes au niveau social, politique,
économique, culturel et environnemental. Dans un tel contexte de ruptures
réelles et symboliques, où le rêve de changements radicaux pour un monde
meilleur est très fort, le mot "révolution" est parmi les premiers à
apparaître à l'esprit, comme une issue possible. Il a surgi du réservoir
historique avec les noms de leaders politiques associés à ce mot : Lénine, Mao,
Gandhi, Soekarno, Tito, Ho Chi Minh, Fidel Castro, Che Guevara, Sékou Touré,
Modibo Kéita, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Hugo Chavez, Evo Morales, Thomas
Sankara... (l'absence de noms de femmes dans la liste reflète la réalité
historique d'une structure sociale dominée par les hommes dans le monde entier,
ce qui est encore le cas aujourd'hui). Le mot « révolution » est
souvent attaché à un pays (Révolution française, Révolution russe, Révolution
chinoise, Révolution cubaine...), à une couleur ou à un adjectif (Révolution
industrielle, Révolution culturelle, Révolution verte, Révolution orange,
Révolution tranquille...), quand ce n’est pas un objet symbolique (Révolution
des roses, Révolution des œillets...).
Le colloque inter-et-transdisciplinaire
"Repenser les révolutions" vise à réunir des chercheurs et des
militants pour revisiter et repenser les révolutions, construire un état des
connaissances et tirer des enseignements pour l'avenir. Les réflexions pourront
porter sur des études de cas concrets ou être plus générales et théoriques.
Elles pourraient également examiner les usages du concept de révolution dans
une discipline ou un domaine d'activité particulier : le spectre d'une telle
enquête va du politique aux dimensions sociologiques, culturelles,
métaphoriques et symboliques.
Ce colloque permettra de s'interroger sur la
manière dont les idées, les figures et les symboles révolutionnaires émergent
et circulent : leur traduction, leur adaptation à différents contextes, etc. À
cet égard, il sera important d'examiner la rareté ou l'invisibilité des femmes
révolutionnaires, les circonstances qui expliquent ces phénomènes et le rôle
des femmes dans les processus révolutionnaires historiques ou contemporains. Le
champ d'application du colloque va de l'étude des couleurs, de la flore et de
leurs significations révolutionnaires à celle de situations, de lieux ou de
personnalités révolutionnaires réels, historiques ou actuels. Les présentations
attendues devraient se concentrer sur l’élaboration d'un état des lieux qui
éclaire la "révolution" en tant que pratique et concept. D'autre
part, il sera pertinent d'ajouter à cet effort de repenser les révolutions, une
réflexion sur ses usages dans le contexte post-pandémique actuel et d’en
questionner les perspectives.
Les présentateurs et présentatrices des
communications pourront aborder des questions telles que :
- Qu'est-ce qui a été
identifié comme révolutionnaire ?
- Quels contextes ont
rendu possible l'émergence d'idées, d'actions et de figures révolutionnaires ?
- Quelle évaluation
peut-on faire dans des contextes révolutionnaires spécifiques ?
- Comment se terminent
des mouvements révolutionnaires spécifiques et quel est le cadre politique,
idéologique, social et culturel utilisé pour (ré)interpréter le passé, le
présent et l'avenir des communautés ?
- Est-il possible
d'évaluer et d'identifier les révolutions "réussies" et
"ratées" ? Avec quels outils et critères ?
- Le concept de
"révolution" peut-il être appliqué à des situations spécifiques
actuelles ou passées, qui n'ont pas été étiquetées comme telles ?
- Où se trouvent les
figures révolutionnaires ignorées ou mal jugées – en particulier les femmes – et
comment expliquer leur invisibilité ou les « mauvaises »
interprétations de leurs actions ?
- Le concept de
révolution est-il encore utile, dans quelles conditions peut-il être ou non
opérant pour concevoir des actions sociopolitiques d'une part, et d'autre part,
pour les conceptualiser ?
-
Etc.
Coordinateur:
Isaac BAZIÉ, Burkina Faso/Canada (Professeur,
Docteur, Département d’études littéraires, Directeur, Laboratoire des Afriques
Innovantes, Université du Québec à Montréal, Québec, Canada)